Incontournables dans la hotte du père Noël, les beaux livres font toujours des heureux ! Pour vous aider à choisir parmi la myriade d’ouvrages parus en cette fin d’année, Beaux Arts vous livre ses coups de cœur.
Une exploration photographique des vestiges de Pompéi, un dictionnaire amoureux du bijou, une virée street art à Marseille ou encore les plus beaux trésors de l’estampe japonaise : c’est promis, vous allez faire des heureux !
Vous n’y échapperez pas : 2024 sera sportive ou ne sera pas ! En guise d’échauffement à l’approche de cette année olympique, pourquoi ne pas glisser au pied du sapin ce beau livre tout juste paru aux éditions du Patrimoine ? D’arènes antiques en gymnases Belle Époque et piscines Art déco, il offre une passionnante plongée dans l’histoire du patrimoine sportif en France. Éducation physique, hygiène corporelle, grandes manifestations : au fil des pages, l’auteur Franck Delorme, historien de l’architecture, revient sur la place prépondérante prise par le sport au fil des siècles au sein de la société française. De quoi ravir les passionnés de sport, d’histoire ou encore d’architecture ! I.B.
Les sports en France de l’Antiquité à nos jours. Une histoire, un patrimoine
Par Franck Delorme
Éd. du Patrimoine • 368 p. • p. 60 €
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Au XIXe siècle, l’Occident découvre avec fascination la richesse artistique du Japon, resté fermé sur lui-même pendant 250 ans. Il se passionne alors notamment pour la finesse des estampes de l’ukiyo-e, de fabuleuses images dites « du monde flottant » réalisées grâce à des plaques de bois gravées puis enduites d’encres colorées. Hiroshige, Utamaro, Hokusai : tous les grands noms de ce mouvement emblématique de l’époque d’Edo (1603–1868) sont réunis dans cet ouvrage qui regorge de pépites iconographiques. Joséphine Bindé (également collaboratrice de Beaux Arts Magazine) plonge le lecteur dans l’univers foisonnant de ces artistes cultes, peuplé d’élégantes geishas, de paysages époustouflants et de créatures fantastiques : un émerveillement ! I.B.
Estampes japonaises. Merveilles du monde flottant
Par Joséphine Bindé
Éd. Places des Victoires • 320 p. • 49 €
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Dans « histoire de l’art », il y a le mot « histoire ». C’est en rappelant cette évidence que la journaliste Judith Benhamou, spécialiste d’art et commissaire d’expositions, a pris sa belle plume pour nous raconter la vie de l’hôtel Drouot, temple des enchères, en dix épisodes palpitants. Lieu unique au monde, « Drouot » comme on l’appelle, a vu passer sous son marteau les riches heures de l’art, ancien ou moderne. C’est à l’hôtel Drouot, inauguré en 1852, qu’ont eu lieu les premières ventes monographiques d’artistes contemporains, là que ce sont jouées des successions historiques, comme celle d’Edgar Degas, « le peintre qui n’aimait pas vendre », souligne l’auteure. Art tribal, asiatique, style Louis-Philippe, bijoux du tsar Alexandre III…, cette balade artistique traverse toutes les légendes de cette caverne d’Ali Baba des amateurs d’art, du marchand impressionniste Paul Durand-Ruel à l’artiste Louise Bourgeois. Adjugé, c’est vendu ! M.B.
Histoires extraordinaires de l’art à l’hôtel Drouot. De Vermeer à Louise Bourgeois
Par Judith Benhamou
Éd Flammarion • 208 p. • 35 €
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Redécouverte par hasard au XVIe siècle, l’antique cité de Pompéi, ensevelie pendant des siècles après l’éruption du Vésuve en 79, ne cesse de fasciner. Pendant le confinement, le photographe italien Luigi Spina a réalisé le rêve de nombreux passionnés d’art : arpenter en solitaire le parc archéologique, alors fermé aux visiteurs, et s’immiscer dans les domus comme figées dans le temps pour photographier leurs merveilleux vestiges – fresques aux couleurs chatoyantes, mosaïques, détails architecturaux… Offrant ainsi au lecteur une déambulation contemplative à travers des siècles d’histoire et de mystères. I.B.
Intérieurs pompéiens
Par Luigi Spina
Éd. 5 continents • 480 p. • 150 €
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A comme Amour ou comme Art déco ; B comme Ballerine… R comme Rubis… S comme Serti mystérieux. On dévore de nos yeux brillants ce précieux alphabet élaboré par la journaliste Fabienne Reybaud qui nous dessine un élégant portrait stylistique du joaillier Van Cleef & Arpels. De A à Z (comme « Zip », fameux collier Van Cleef & Arpels), cette fine spécialiste du luxe et de la joaillerie explore l’imaginaire, le style, les inspirations et les créations de Van Cleef & Arpels au fil de ce Dictionnaire merveilleux. L’épithète sonne juste tant l’histoire de cette maison joaillière se pare de féérie et de légendes dorées, qu’elle continue d’écrire au présent : magique ! M.B.
Van Cleef & Arpels : Le Dictionnaire merveilleux
Par Fabienne Reybaud
Éd. Flammarion • 360 p. • 80 €
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Attention les yeux ! Manteaux d’hermine, coiffes en mousseline, étoffes de satin, mouches coquettes… : Louvre haute couture de Sabine de La Rochefoucauld convie le lecteur à un véritable défilé de mode en peinture ! S’appuyant sur les chefs-d’œuvre de la collection du plus célèbre des musées, l’autrice détricote la fascinante histoire du vêtement, du XIVe au XIXe siècles, et scrute de pied en cap l’allure distinguée de monarques, courtisans, hommes de lettres : une savoureuse leçon de style ! I.B.
Louvre haute couture
Par Sabine de La Rochefoucauld
Éd. Gourcuff Gradenigo • 144 p. 24 €
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La cartographie, tout un art ! C’est ce que démontre avec brio ce bel ouvrage qui recense quelques-unes des plus belles cartes réalisées depuis le XVIe siècle. Qu’elles soient purement techniques mais aussi artistiques (car les cartes, bien sûr, inspirent aussi les artistes !), toutes font voyager le lecteur dans des contrées graphiques absolument fascinantes. Chaque reproduction est ainsi accompagnée d’un texte explicatif mettant en lumière la démarche de son auteur. Bonus : toutes les cartes sont détachables et peuvent donc être encadrées ou bien même offertes (après tout, c’est Noël !), comme bon vous semble : un très bel objet. I.B.
Les 20 plus belles cartes du monde. Du XVIe siècle à nos jours
Collectif
Éd. Autrement • 44 p. • 24,90 €
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Depuis 25 ans, Timothy Hannem explore des lieux abandonnés aux quatre coins de la France – une passion pour l’urbex qu’il partage sur son site, Glauqueland.com, où sont recensées quelque 350 friches et autres demeures délabrées. Dans cet ouvrage, l’explorateur urbain présente les expériences qui l’ont particulièrement marqué – soit une cinquantaine de sites comme figés dans le temps, photographiés par l’explorateur lui-même. Certains lieux, comme la maison Canevas ou le musée antique, vous donneront, c’est sûr, quelques frissons… I.B.
Glauque-Land. 25 ans d’Urbex en France
Par Timothy Hannem
Préface d’Yves Marchand et Romain Meffre
Éd. Albin Michel • 272 p. • 39 €
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Le 16 septembre 2022, la jeune étudiante kurde Mahsa Amini mourrait, après sa violente interpellation par la police de mœurs iranienne. Depuis ce drame, un mouvement de protestation inédit a déferlé en Iran avec ce slogan, aujourd’hui repris partout dans le monde : « Femme, vie, liberté ». Coédité par quatre institutions parisiennes de renom (les Beaux-Arts de Paris, le musée d’Art moderne de Paris, le Palais de Tokyo et le palais de la Porte-Dorée), ce livre rassemble plus de 50 graphistes et dessinateurs de presse qui, à travers leurs œuvres, affichent leur soutien aux Iraniennes et Iraniens qui luttent, souvent au péril de leur vie, pour la liberté : un hommage poignant, accompagné de textes en français, anglais et farsi. I.B.
Une révolution iranienne : Femme, Vie, Liberté
Éd. Beaux-Arts de Paris • 244 p. • 35 €
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Non, ce n’est pas une faute d’orthographe : Marseille envahit est le titre d’un morceau de la Fonky Family, qui dit la propension de la ville à propager « sa culture, son parler, sa manière de se comporter, de s’habiller, d’être », nous dit l’auteur Théo Defendi. Richement illustré par des milliers de photographies de murs, de métros, de façades ou de terrains vagues, sa Bible Marseille envahit raconte vingt années de street art dans la cité phocéenne au fil de plus de soixante interviews d’artistes au style très libre. L’ensemble donne l’impression d’un pavé bricolé avec amour et foi, qui donne la parole aux bombes aérosols et fait la lumière sur les secrets d’une ville profondément indisciplinée : canon ! Les éditions Alternatives publient encore un petit Dico de l’art urbain signé Quentin Gassiat, quasiment un format poche que l’on parcourt de « blaze » à « train » en passant par « réseaux sociaux », « New York » ou « éphémère » : déjà culte. MCL
Marseille envahit. 20 ans de graffiti dans la cité phocéenne
Par Théo Defendi
Éd. Alternatives • 400 p. • 35 €
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Rubens, Vermeer, Rembrandt… : les grands maîtres de la peinture flamande sont réunis dans cet ouvrage qui accompagne l’exposition « Drôles de têtes ». Au musée royal des Beaux-Arts d’Anvers, cette dernière braque les projecteurs sur les « trognes » de l’histoire de l’art, un genre très prisé dans les Pays-Bas du Siècle d’or. Au fil des pages défilent toutes sortes de visages souriants, grimaçants, surpris, hilares… Une irrésistible galerie de personnages doublée d’une formidable palette d’émotions qui, c’est sûr, ne vous laissera pas de marbre ! I.B.
Drôles de têtes. Rubens, Rembrandt et Vermeer
Collectif
Éd. Hannibal • 192 p. • 46 €
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Ceux qui voudraient prendre le pouls de l’air du temps peuvent se ruer sur la très belle revue Décor, publiée une fois par an par l’École des arts décoratifs de Paris et qui consacre son troisième numéro, aussi beau qu’un livre d’art en papier glacé, aux identités « trans » et à l’idée de « transgression ». Au sommaire : de superbes portfolios d’œuvres visuelles, de la bande dessinée (Loris Duchalet), de longues conversations (par exemple avec la performeuse Phia Ménard ou avec le chorégraphe Jérôme Bel), des essais et articles (« Dessin et engagement. La part oubliée des femmes des Art déco », signé Lucile Encrevé), des nouvelles (« Le Teinturier » par Virgile Tavernier)… : un ensemble bigarré et vivant, impeccablement mis en page. MCL
Décor n° 03 – Trans
352 p. • 25 €
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Son nom a été un peu éclipsé par celui de ses contemporains Otto Wagner, Koloman Moser ou encore Gustav Klimt avec qui il a cofondé la Sécession viennoise. Architecte et designer incontournable de la Vienne 1900, créateur de l’association d’artiste et d’artisans Wiener Werkstätte, Josef Hoffmann (1870–1956) a aussi œuvré en dehors des frontières de l’Autriche. En témoigne le fabuleux palais Stoclet à Bruxelles, incarnation de son style intemporel et follement élégant. Une œuvre d’art total sur laquelle revient entre autres, au musée Art et Histoire, l’exposition « Josef Hoffmann. Sous le charme de la beauté » à l’occasion de laquelle paraît ce superbe catalogue, qui ravira les fous d’Art nouveau. I.B.
Josef Hoffmann. Sous le charme de la beauté
Adrián Prieto & Christian Witt-Dörring
Éd. Hannibal • 208 p. • 39,95 €
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